UNION

LES ENSEIGNEMENTS DES MAITRES DE LA HIERARCHIE

LES BASES DU MONDE NOUVEAU Une compilation de textes d'Annie BESANT - 1944

L'OEUVRE D'ANNIE BESANT POUR L'INDE

L'OEUVRE D'ANNIE BESANT POUR L'INDE


Ma tâche principale est l'Inde : il faut qu'elle puisse recouvrer toute sa stature et, nation libre, qu'elle fasse pour le monde ce qu'aucune autre ne peut faire : répandre sur la Terre, de la place qu'elle occupe dans le grand Commonwealth dont la Grande-Bretagne est le centre, les inappréciables trésors spirituels conservés à cette fin pendant des milliers d'années, pour [18] prouver ainsi à toutes les nations de la Terre, comme elle l'a prouvé aux jours glorieux de sa jeunesse, que là où se trouve le royaume de Dieu et sa Justice se trouvent aussi la puissance de l'intelligence la noblesse de l'éthique, la splendeur extérieure de la prospérité mondaine – que tout ceci se trouve là où règne l'Esprit suprême (12).
Mon devoir comporte en particulier le travail politique relatif à l'Inde, parce qu'il m'a été dit de faire ce travail… (13).
J'ai appris des grands Maitres eux-mêmes, et je vous le dis en leur nom, que l'Inde a actuellement devant elle des possibilités telles qu'elle n'en a pas eu depuis des milliers d'années… Si vous le pouvez, venez avec moi afin de travailler pour ce grand pays et le Grand Plan que j'ai été assez privilégiée pour voir dans une certaine mesure (14).
Il y a peu de temps… j'ai publié dans le Theosophist ce que j'ai appelé mes "ordres de marche" ; c'est-à-dire certain ordre qui m'a été donné au sujet de l'Inde et que j'ai suivi depuis. Je ne me récuse pas devant un ordre qui m'est donné par mon Maitre ou par un de ses Collègues. Je vis pour le servir et pour accomplir Sa Volonté.
De temps à autre, un disciple qui a un travail à exécuter dans le monde extérieur peut être appelé à Shamballa pour recevoir des instructions. Je peux dire que mon travail dans l'Inde m'a été confié de cette façon et, de temps en temps, je suis appelée pour recevoir des instructions que j'ai la responsabilité d'exécuter dans le détail. Mais la ligne générale m'est donnée par Lui (le Roi) et, autant que possible, je l'accomplis dans mon travail. En fait, c'est la pensée de mon Maitre qui occupe constamment mon esprit et toute ma vie est consacrée au travail particulier [19] qu'Il m'a donné. Tout le reste vient en second lieu, tout le long du chemin (15).
C'est en 1913 que j'entrai pour la première fois en contact direct et conscient avec le Rishi Agastya, Régent de l'Inde dans le Gouvernement Intérieur. Il me demanda de former un petit groupe composé de gens suffisamment braves pour défier les coutumes sociales erronées, telles que les fiançailles et les mariages prématurés. Cela fut fait et en accomplissement de Son désir, je donnai cet automne-là quelques conférences sur la réforme sociale, publiées sous le titre de : "Inde, éveille-toi !". Cela prépara le chemin pour la réforme désirée qui fut mise en route, la même année, par la création d'un hebdomadaire : The Commonwealth, en janvier 1914 (16).
Le seul quotidien de l'Inde (New India, l'Inde Nouvelle) qui ait travaillé consciemment pour le Plan de la Hiérarchie – la liberté de l'Inde en tant que l'une des nations libres à gouvernement autonome, liées par la Couronne
anglaise, et qui l'ait soutenu sans défaillance et sans tenir compte de ce que ce projet fût populaire ou impopulaire, – ce quotidien disparait… Il a fait du bon travail ; il peut mourir en paix (17).
Avoir le glorieux privilège de souffrir pour l'Inde est le couronnement d'une vie qui a toujours lutté pour la Vérité et la Liberté. Je ne puis renier en mes vieux jours les principes de ma jeunesse et de mon âge mûr. Qui me déniera le droit de me nommer moi-même Enfant de la Mère-patrie, alors que j'ai souffert pour son bien, qui m'était cher ? J'ai été l'un des messagers de Dieu pour l'Inde et Il en a beaucoup d'autres, plus grands et meilleurs que moi, à envoyer pour la racheter de l'esclavage. "Quand les demi-dieux s'en vont, les dieux arrivent (18)."