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LES ENSEIGNEMENTS DES MAITRES DE LA HIERARCHIE

LES BASES DU MONDE NOUVEAU Une compilation de textes d'Annie BESANT - 1944

LES BASES DU MONDE NOUVEAU 15 - LES ÊTRES SUBHUMAINS

LES BASES DU MONDE NOUVEAU

 

15 - LES ÊTRES SUBHUMAINS


15. Il est admis, au XXe siècle, de reconnaitre les droits des animaux, de même que ceux de l'homme ont été reconnus au XVIIIe siècle et ceux de la femme au XIXe. La question est de savoir comment nous pouvons accroitre notre amitié et notre protection envers nos compagnons du royaume subhumain.


LE CARNAGE DES ANIMAUX


Il nous faut modifier complètement nos sentiments vis-à-vis de ceux qui sont en notre pouvoir, qu'il s'agisse d'enfants ou d'êtres appartenant au royaume subhumain. Les animaux nous appartiennent pour que nous les servions parce que cela aide à leur évolution (23).
L'animal évolue sous la protection de l'intelligence de l'homme. Le cheval, le boeuf, le chien, l'éléphant, toutes les créatures qui nous entourent dans les différents pays développent leur intelligence au contact de l'homme et de la femme. Ils répondent par l'amour à notre amour, et avec une intelligence croissante. Nous Commençons donc à comprendre que c'est notre devoir de diriger et de former cette croissance en faisant d'eux nos compagnons de travail, de développer leur intelligence par la camaraderie humaine. Il ne faut [165] pas les massacrer et les séparer ainsi de l'espèce humaine par un fleuve de sang.
Assurément l'homme ne devrait pas traverser la nature en laissant derrière lui un sillage de destruction de misère et de torts hideux. Nous devrions magnifier le monde. Et pourtant, là où l'homme porte ses pas, la terreur suit sur ses talons. Là où il va, la peur surgit derrière lui (81).
… Pour ceux qui savent quelque chose du monde invisible, ce constant massacre d'animaux prend un aspect très sérieux, sans compter toutes les autres questions qu'il conviendrait d'élucider. Car le déchainement perpétuel des influences magnétiques de la peur, de l'horreur, de la colère, de la passion et de la vengeance agit sur les gens parmi lesquels elles se répandent et elles tendent à les endurcir, à les dégrader, à les polluer. Ce n'est pas seulement le corps qui est souillé par la chair des animaux, ce sont aussi les forces subtiles de l'homme qui se trouvent en contact avec cette pollution. Un grand nombre des aspects brutaux de la vie citadine, des côtés brutaux de la vie de ceux qui sont mêlés à ces massacres proviennent directement de cette répercussion du monde astral et l'ensemble de cette terrible protestation vient des vies échappées des bêtes massacrées (105).


LA VIVISECTION


Nombreux sont ceux d'entre vous qui, s'il s'agissait de choisir entre l'honneur et la vie, renonceraient à la vie et mourraient joyeusement plutôt que de vivre déshonorés. Mais peut-on vivre dans un déshonneur plus grand que celui qui résulte de la cruauté [166] manifestée envers les êtres qui demandent votre protection ? Cette cruauté qui s'exerce envers le chien qui vous sauve de la noyade au risque de sa propre vie, envers le cheval qui vous conduit hors du champ de bataille bien que blessé et qui ne tombe mort que lorsqu'il vous a mis hors de danger. Vous livrez à la torture de la vivisection les animaux qui vous aiment et ont confiance en vous. Ce sont des crimes – ce sont des crimes qui rendent possible l'échec humain. Vous retournez à la sauvagerie. Vous n'évoluez pas, vous reculez. La "santé publique" au prix de la cruauté dégrade les hommes et les femmes. On devrait préférer souffrir soi-même que de faire souffrir à sa place un autre être, et un être, justement, plus faible que soi. Je fais appel à l'esprit divin qui est en vous pour que vous compreniez qu'il ne faut pas faire usage de cette chose maudite, même pour sauver une vie. C'est là le mot final, cet appel à ce qui est juste et puisque "Dieu est Amour" et puisque c'est Lui qui régit l'Univers, une science basée sur la cruauté ne pourra jamais rendre la santé à l'homme (106).
Désespérant de trouver la route qui conduit à la santé, les médecins se sont engagés sur le chemin de la vivisection, Ils ont essayé d'arracher à la Mature, en torturant ceux de ses enfants qui n'ont aucune défense, les secrets qu'ils étaient incapables de trouver. Mais c'est un chemin fatal. Il éloigne de plus en plus la médecine de la vraie science curative et il les conduit vers une science empoisonneuse. La médecine devient le moyen d'établir un équilibre entre deux poisons afin de trouver, entre les deux, un misérable reste de santé, Lorsque les médecins sont en présence de quelque chose qu'ils ne comprennent pas, ils disent ; "Essayons-le sur un animal ; mieux vaut cela que de l'essayer sur un tomme". Ouf, mais si [167] l'animal ne réagit pas de la même façon que l'homme et si ce qui est poison pour ce dernier ne l'est pas pour l'animal, le résultat de l'expérience peut être un empoisonnement involontaire mais étendu, qui s'ajoute aux empoisonnements du jour.
Aucun homme, aucune femme dignes de ce nom ne devraient jamais accepter le don de quelque chose qui ait été obtenu par la souffrance de créatures sans défense qui, au contraire, devraient être formées, dont l'évolution devrait être hâtée par les êtres humains et non être sacrifiées, dans leur faiblesse, pour un bien imaginaire. Non ; même si l'on pouvait, de cette façon, gagner quelque chose, si quelque découverte pouvait être arrachée du corps frissonnant de ces misérables créatures étendues sur la planche à vivisection, cette découverte elle-même serait dégradante ; elle tendrait à arrêter l'évolution de l'homme dans les qualités qui font de lui un homme et le rabaisserait au lieu de l'élever vers le véritable savoir. Je pense parfois que nous n'aurions pas cette horrible guerre, que nous ne verrions pas l'exercice d'une cruauté telle que celle des gaz toxiques et autres abominations trouvées pour tuer l'homme, si tant de savants n'avaient pas perdu tout sens moral par suite des sévices exercés sur leurs frères inférieurs. Car la cruauté endurcit et elle dégrade l'être humain. Là où elle est pratiquée, elle devient de pire en pire, au point de prendre pour objets d'expériences des êtres humains, de ces malheureuses créatures atteintes de maladies incurables et que l'on torture jusqu'à leurs derniers moments en leur inoculant quelque autre maladie horrible puisque, après tout, les expériences faites sur les animaux n'ont pas été absolument satisfaisantes. [168]


LA VACCINATION


Je suis absolument contraire à la vaccination. J'ai soigneusement étudié cette question. Je crois qu'elle cause plus de maladies qu'elle n'en guérit. D'une façon générale, le principe d'injecter un produit malsain dans un corps sain est une profonde erreur physiologique. Le corps humain s'est constitué au cours de millions d'années et son processus a été très lent. C'est l'appareil digestif qui est chargé du processus de l'assimilation des aliments nécessaires au corps humain et je doute fort que le fait d'introduire dans le sang des produits non digérés puisse causer autre chose que des formes diverses de désorganisation… N'est-il pas probable que toutes les matières destinées à atteindre le sang d'une façon saine et utile doivent tout d'abord passer par l'analyse des organes d'assimilation digestifs et glandulaires ? J'incline à penser que les médecins devraient examiner à fond ces questions. Comme je l'ai dit, cela n'est qu'expérimental. Mais le procédé qui consiste à jeter dans le sang humain toutes sortes de produits extraits d'animaux ou d'autres sources semble, de prime abord, être erroné. Mais ce n'est qu'une longue expérience qui pourra le prouver. Le conseil que je donne aux
Théosophes est de s'abstenir de cette pratique moderne de la vaccination et d'en écarter leurs enfants. Et puisque la loi dit qu'aucun enfant ne peut aller à l'école s'il n'est vacciné tous les sept ans, il vous faut essayer de modifier cette loi (107).
L'on peut espérer qu'en développant graduellement ses facultés supérieures d'intuition la médecine redeviendra ce qu'elle a été autrefois, non seulement une [169] science mais aussi une fonction religieuse, la grande fonction du guérisseur auprès des hommes. Le guérisseur est un homme spirituellement développé, qui comprend ce qu'il fait et qui sait voir aussi bien que raisonner.
… Supposez qu'il soit vrai que vous et moi, mes Frères, puissions être sauvés d'une maladie du corps par la torture infligée à un animal, que nous puissions être arrachés à la mort par l'agonie d'un animal inférieur. Seriez-vous prêts à payer de ce prix quelques années de vie corporelle ? Seriez-vous prêts à renier la pitié pour prolonger votre vie physique de quelques semaines, de quelques mois ou de quelques années ?
Le droit des forts sur les faibles n'existe pas. La force ne donne pas de droits, elle ne donne que des devoirs. Plus vous êtes forts, plus votre responsabilité est grande ; plus vous êtes forts, plus votre devoir de servir est grand ; si vous êtes forts physiquement, c'est pour pouvoir défendre les faibles quand ils souffrent et non pour les fouler aux pieds. Si vous commencez à torturer les animaux, vous serez amenés à torturer vos semblables car lorsque votre coeur sera devenu brutal et que votre conscience aura été souillée par le meurtre de l'instinct divin de la compassion, vous serez entrainés à utiliser votre force aussi bien contre l'homme que contre l'animal et à opprimer vos frères humains plus faibles que vous aussi bien que vos frères, également plus faibles, du règne animal.
La nation dont les membres acceptent cette bassesse est une nation que guette la dégradation et qui est marquée pour la destruction. Car ceux qui assassinent seront assassinés, ceux qui torturent seront torturés ; ceux qui rejettent de leur coeur la vie divine apprendront dans d'amères souffrances la nature de celles qu'ils ont infligées ; ainsi, puisqu'ils n'ont pas [170] voulu comprendre la sympathie par l'amour, ils la comprendront par l'angoisse.


AUTRES PROCÉDÉS BARBARES


Tout être qui a le sentiment d'amour doit s'opposer non seulement à cette extrême de barbarie qu'est la vivisection, mais aussi à toutes les brutalités exercées contre le règne animal telles que les coups, les corrections injustifiées, les sévices exercés contre les chevaux, les boeufs, les ânes. Nous devons développer ces animaux et non les terrifier, les éduquer et non les dégrader. Il faut que nous tentions d'élever graduellement leur niveau au lieu de les abaisser, c'est notre fonction en ce monde (108).
Comme vous le savez, il existe bien des façons de maltraiter les animaux. Ce sport, par exemple, qui consiste à les tuer. C'est une chose étonnante qu'un être humain puisse prendre plaisir à tuer une créature inoffensive et sans défense. C'est là une des formes les plus extraordinaires de l'amusement, bien que l'habitude nous empêche de voir tout ce qu'elle a d'ignoble, Une partie de notre tâche actuelle est de mettre la Science en face de son véritable devoir, qui est d'aider les hommes et non de les blesser, qui est de rendre la civilisation fraternelle par un enseignement approprié et non de détruire toute union sociale en laissant exercer des coutumes dont les effets sont destructeurs.
Tout être est entouré d'une sorte de manteau protecteur qui l'isole des vies qui l'entourent et qui pourraient lui être hostiles. Il va, semble-t-il, sous la protection d'un ange-gardien aussi longtemps qu'il respire la vie de l'amour, l'amour divin qui lie d'amitié toutes [171] les créatures. Mais que vous commettiez une cruauté envers un animal, ou que vous le tuiez, et cet animal reste attaché à vous par les liens de la peur et de la haine. L'animal par lui-même ne peut faire grand-chose. Les sentiments d'un animal ne comptent pas beaucoup dans ce vaste monde. Mais vous avez fait plus, en commettant cette cruauté : vous avez déchiré le manteau qui vous garde des maux qui vous entourent. Vous leur avez, par cet acte cruel, ouvert la porte et, par cette porte ouverte, toutes les souffrances des animaux du monde peuvent pénétrer pour vous transpercer. Ce seul animal a creusé un canal par lequel la souffrance de tous peut se précipiter vers vous et vous affecter en mal (109).
L'on dit, parfois, pour justifier la cruauté : "Les animaux sont à nous ; ils nous ont été donnés pour nous servir." D'accord. Mais pour quel usage vous ont-ils été donnés ? Est-ce pour que nous les traitions avec cruauté et pour que nous ne les dressions que pour notre usage ? Ou bien, est-ce pour que nous collaborions avec la nature dans leur évolution, pour que nous ayons vis-à-vis d'eux le rôle de frères ainés, d'amis, d'éducateurs et non celui, honteux, de tyrans et d'oppresseurs ? C'est à nous d'éduquer les animaux avec lesquels nous sommes en contact – ce sont de futurs êtres humains – de développer leur intelligence, d'exercer leurs facultés, dans le même esprit – bien que sur un plan moins élevé – que nous éduquons nos enfants. Vous n'êtes pas cruels envers vos enfants, bien que vous les disiez vôtres. Oh ! Soyez tendres et pitoyables envers ces jeunes âmes encagées dans un corps d'animal et que votre douceur soit à la mesure de votre supériorité sur eux. Toute l'atmosphère de votre entourage en sera changée et la cruauté, les sévices, l'indifférence laisseront la place [172] à la pitié, à la douceur, à la tendresse. Les animaux ont des droits et nous avons des devoirs vis-à-vis d'eux, car les droits appartiennent aux faibles et les devoirs aux forts.
Considérez comme un devoir personnel la protection de tout animal qui se trouve sur votre chemin : veillez à ce qu'il ne lui soit infligé aucune souffrance inutile. Vous mériterez et gagnerez alors le plus noble de tous les titres, qui est : l'ami de toutes les créatures (110).

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