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LES ENSEIGNEMENTS DES MAITRES DE LA HIERARCHIE

LES BASES DU MONDE NOUVEAU Une compilation de textes d'Annie BESANT - 1944

LES BASES DU MONDE NOUVEAU 22 - LA SCIENCE

LES BASES DU MONDE NOUVEAU

 

22 - LA SCIENCE


22. La science a été prostituée pour de vils usages : la destruction de la vie et de la propriété dans l'immense holocauste de la guerre. Comment la science peut-elle être entièrement orientée vers des buts bénéfiques ? Qui accomplira cette réforme ?
De cet enfer de la guerre sortira une ère nouvelle, une Terre nouvelle. Une nouvelle civilisation naitra de l'horreur même que l'ancienne civilisation a déversée sur le monde. La science ne prostituera plus son génie pour ajouter de nouvelles tortures à l'assassinat de l'homme. Elle reviendra à ses desseins véritables qui sont d'augmenter le bonheur, les loisirs et la richesse. La compétition commerciale fera place à la coopération. Le respect mutuel prendra la place de l'orgueil et de la jalousie. Le noble, le gentleman, le commerçant, l'artisan, le paysan, liés par la fraternité du sang et qui combattent maintenant côte à côte resteront frères lorsque naitra la Paix (46).
La science s'est engagée, en Occident, sur le mauvais chemin de l'exploration scientifique des corps d'animaux vivants pour arracher à leurs tortures et à leur agonie le remède à des maux que les nations se sont elles-mêmes attirés par leur mépris des lois de la Nature qui régissent une vie saine. La sympathie pour la souffrance d'autrui, la tendresse envers [230] tout ce qui vit, la protection des faibles contre l'agression des forts, tout, enfin, ce qui nous rend humains et crée la Société est renié, est raillé, est appelé sotte sentimentalité autour des tables d'opération et des instruments de torture des vivisecteurs. Des animaux, cette brutale inquisition s'est acheminée vers les hôpitaux où des malades proches de la mort se voient encore torturés par l'inoculation de quelque autre maladie, ainsi que l'on peut le lire dans la presse médicale allemande et autrichienne. De là, le chercheur scientifique, chez qui tout sentiment humain s'est desséché, oriente ses facultés inventives vers la découverte d'explosifs toujours plus mortels, de gaz toujours plus torturants, d'agents de mort plus vastes encore, tout cela pour arriver à détruire le corps humain et à brutaliser les émotions humaines. La science, qui devrait nourrir, guérir, préserver et aider l'Humanité devient une effrayante Gorgone dont les yeux pétrifient le coeur humain. Enfin, la nature se retourne contre ses profanateurs et crée, par leur travail, de nouvelles maladies du corps et de l'âme. Cette distorsion de la science a fait de l'Europe un abattoir et menace de l'engloutir dans l'abime où se sont enfoncées les civilisations anciennes (131).
L'homme de sciences moderne a besoin, pour poursuivre ses recherchés, d'un vaste appareil de la délicatesse duquel dépend l'étendue de ses observations sur l'objet de ses recherches. L'homme de sciences à l'ancienne mode ne demande pas d'instruments ; il n'étudie pas l'évolution des formes ; c'est la vie qu'il étudie, et non la forme. Et pour de telles études, il doit évoluer lui-même, développer la vie qui est en lui, car seule la vie peut répondre aux vibrations des vivants. Sa tâche est de se découvrir lui-même, de tirer des profondeurs de sa propre nature les Pouvoirs [231] divins qui s'y trouvent cachés et qui ne sont pas dans les sens, mais dans le Moi (133).
Tout homme instruit a atteint à présent un stade d'évolution générale qui l'a conduit sur le seuil même du monde supra-physique. Voici un exemple : Beaucoup d'entre vous connaissent le livre l'Homme visible et invisible, de mon ami M. C. W. Leadbeater. Vous pouvez maintenant, si vous le désirez, aller acheter un livre intitulé : l'Atmosphère humaine dont l'auteur est un médecin londonien et vous trouverez des dessins de l'aura tel qu'il a réussi à le voir à l'aide d'écrans de verre contenant certains liquides… Il y a là des illustrations représentant le double éthérique et l'aura de santé. Prenez l'illustration dessinée par le docteur Kilner d'après ce qu'il a vu dans ses écrans. Comparez-la avec celle, qui se trouve dans l'Homme visible et invisible et qui a été faite d'après ce qu'a vu un oeil clairvoyant et vous constaterez que les deux sont semblables…
Je ne mentionne cette méthode plus lente de la science moderne que parce que je veux démontrer que la science physique cherche son chemin dans les régions plus subtiles du monde et que la région éthérique est la première à être explorée. Mais en quoi consiste la différence de méthodes ? Elle n'est pas dans l'observation, ni dans le travail, ni dans le raisonnement qui suit l'observation. Elle consiste en l'appareillage, et c'est tout. Le scientifique construit ses appareils en verre, en métal, avec des liquides de couleurs, etc. Nous construisons les nôtres en développant en nous un sens qui est dans son processus d'évolution dans le cours ordinaire de la nature, et nous le développons un peu plus rapidement que ne peut le faire la nature sans aide (127).
La science, par sa patience inépuisable et sa scrupuleuse [232] exactitude fait forcément son chemin dans les domaines les plus subtils de la nature. Ayant conquis le visible, elle envahit à présent l'invisible. C'est expérimenter les forces les plus subtiles ; certains de ses représentants principaux font des investigations dans le domaine du pouvoir de la pensée, cherchent à communiquer avec d'autres mondes, à jeter un pont sur l'abime qui sépare les vivants de ce que l'on appelle les morts. La science, qui était matérialiste vers la fin du XIXe siècle commence maintenant, au XXe siècle, à affirmer les possibilités supérieures de l'homme… À pas surs, la science approche du Saint des Saints de la Religion (69